Les labels définissent des cahier des charges qui orientent le travail des vignerons aussi bien dans la conduite du vignoble que dans le travail d'élaboration des vins. Et il y a plusieurs cahiers des charges correspondant à plusieurs philosophies ou façons de voir les choses...
Qui dit label dit vérifications externes, contrôles, donc garanties données aux consommateurs que le cahier des charges a bien été respecté. Les contrôles ont un coût pour les vignerons, les enjeux sont donc importants pour eux.
Les labels introduisent un haut niveau de fiabilité parce qu'ils prouvent que le vigneron, son domaine et son chai ont été contrôlés par un organisme indépendant, et qu'aucun produit ou procédé interdit n'a été utilisé. Pas de glyphosate, pas de pesticides, pas d'adjuvants illicites pour modifier la couleur, le goût, le degré d'alcool, la couleur du vin.
Il en va des labels un peu comme de la chasse au dopage dans le cyclisme ... Et les rédacteurs de label sont généralement moins inventifs que ceux qui cherchent à les contourner. Le Bio est à la mode, et on voit fleurir ici ou là ce label sur les étiquettes notamment des grandes enseignes ou des gros négociants en vin. La cave Mujolan inscrit ainsi sur ses bag in box la mention “ECOLOGICKA” qui se traduit probablement par "logique économique" car les vins n'ont rien de bio. De la même façon, l'industrie agro alimentaire a inventé le "label Haute Valeur Environmentale" très contestée dans le monde du bio, puisque ce label autorise à peu près tout, glyphoste, pesticides, traitements chimiques, etc., tout en entretenant la confusion dans l'esprit des consommateurs.
Au Placard à Pinard nous faisons le choix de travailler avec des petits producteurs, pour la plupart vignerons indépendants. Au delà du simple label Bio, c'est une démarche globale de production locale de qualité que nous mettons en avant dans les nos vins.
Le label "vin biologique" est récent. Il n'a été formalisé qu'en 2012 sous l'impulsion de l'Europe pour couvrir aussi bien la production des raisins que leur vinification. Ce label interdit le désherbage chimique et le traitement par des produits de synthèse. Ni pesticides, ni OGM. Ne sont autorisés dans les vignes qu'un nombre très limité de produits naturels comme le dioxyde de souffre ou le sulfate de cuive. A la cave, ce label autorise un certain nombre de procédés considérés "naturels" comme l'addition de levures exogènes (pour la fermentation) ou de copeaux de bois (pour les tanins). Sont toutefois exclus de nombreux produits et procédés utilisés dans la viticulture conventionnelle.
Ce logo correspond au même cahier des charges que le logo AB - Agriculture Biologique ci-dessus. Mais ce dessin de feuille sur fond vert est connu et reconnu dans toute l'europe, et souvent privilégié par les domaines qui exportent une partie de leur production. Certains domaines affichant même les deux logos sur l'étiquette ou la contre étiquette.
Ecocert est le plus connu des organismes certificateurs qui contrôlent le bon respect des normes de l'agriculture biologique, et c'est pour cela que nous le mentionnons ici. Ces organismes sont en réalité au nombre de 6 : Ecocert, Certipaq (Aclave), Agrocert, Qualité France, Bureau Veritas (Ulase), SGS ICS. A chaque vigneron en agriculture bio de s'organiser avec l'organisme de son choix pour les contrôles qui sont tous homologués par les mêmes instances nationales et donc conformes au cahier des charges de l'agriculture bio.
Le label international DEMETER correspond au cahier des charges "biodynamique" (vins conduits en biodynamie), elle même issue des principes d'un célebre philosophe autrichien, Rudolf Steiner. Personnalité riche et créative, Steiner a inspiré de nombreux mouvements, comme les écoles montesorri, dont certains controversés. En matière d'agriculture, la biodynamie vise à travailler "avec la nature" plutôt qu'à tenter de la dominer par la chimie. De fait, le cahier des charges DEMETER est particulièrement strict et donne souvent des vins de qualité.
Au delà des labels et logos mentionnés ci-dessus, il en existe d'autres, plus ou moins confidentiels. Mentionnons notamment :
L'association AVN promeut un cahier des charges nettement plus strict que celui des vins biologiques, avec peu ou pas d'intrants (produits ajoutés au vin) et très peu de soufre ajouté. Les vignerons peuvent adhérer à cette association et se conformer au cahier des charges mais il ne s'agit pas pour le moment d'un label, car la conformité des vins n'est pas contrôlée (refus de reconnaissance de l'INAO, l'Institut National des Appellations d'origine).
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