L'été 2018 aura été celui de toutes les surprises sur le plan de l'agriculture bio. D'abord le verdict sans appel d'une cour de justice en Californie contre Monsanto, le géant de l'agrochimie qui commercialise le glyphosate, qui est condamné à verser 289 millions de $ à un jardinier contaminé par ce produit phare du désherbage, plus connu en France sous le nom de Roundup. Une décision appelée à avoir un fort impact sur les vignerons qui sont à l'heure actuelle près de 60% à penser que le glyphosate est indispensable à la conduite du vignoble !
Mais voilà que l'INRA, Institut National de la Recherche Agronomique sort à son tour un nouveau rapport selon lequel les méthodes de culture biologique sont au moins aussi efficaces en matière de lutte contre les pathogènes (pensez mildiou, oïdium, pourriture grise, etc. dans le cas de la viticulture). Il ressort d'une compilation de 177 études scientifiques sur l'agriculture bio que celle-ci combat lègèrement moins bien les mauvaises herbes que les traitement chimiques (les adventices, en langage technique). Alors que le bio donne des résultats identiques face aux ravageurs (insectes, rongeurs...) et même des résultats supérieurs face aux pathogènes (maladies de la vigne, etc.).
La chimie se retrouve-t-elle ainsi reléguée à l'état de mode, de superstition, ou de pratique commerciale douteuse et inefficace ? On ne doute pas qu'on croisera encore pendant longtemps sur les routes de l'Hérault et du Languedoc ces nombreux tracteurs chargés de produits chimiques destinés aux traitement de nos vignobles (vous savez ces tracteurs aux longs bras téléscopiques qui noient la vigne dans un espèce de brouillard humide ?).
Mais c'est dorénavant la science qui le plus officiellement du monde relègue le tout chimique au rang de superstition ...
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